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Aller à l’urgence pour une douleur migraineuse me fait vraiment suer. J’aimerais trouver une façon plus élégante de m’exprimer, mais honnêtement, je ne trouve pas d’expression plus juste pour décrire ce que je ressens. Pourquoi?
D’après mon expérience, chaque fois que je quitte l’urgence, je me sens en pire état que lorsque j’y suis arrivée. Chaque fois, c’est la même chose… j’ai un sentiment d’échec et de tristesse. En d’autres mots, c’est douloureux. Malheureusement, vivre avec la migraine chronique signifie que les visites à l’urgence font partie de ma réalité.
Au fil des ans, j’ai découvert quelques astuces qui m’aident à vivre plus sereinement mes épisodes de migraine à l’urgence. Voici un aperçu de ce que j’ai appris.
Les lumières vives peuvent être très problématiques pour les personnes atteintes de migraine, particulièrement dans les hôpitaux, qui ont le pire éclairage.
L’éclairage fluorescent m’agresse les yeux et amplifie ma douleur. J’ai beaucoup de peine à passer de ma chambre sombre aux fenêtres recouvertes de stores opaques à la salle d’urgence vivement éclairée.
Pour atténuer les lumières vives, je porte des lunettes de soleil. Tout ce qui peut m’aider à protéger mes yeux de la lumière, particulièrement durant une migraine, est bienvenu.
Je me retrouve souvent seule à l’urgence, étant donné que je vis loin de ma famille et que ma douleur migraineuse peu s’aggraver à un moment inhabituel ou qui ne convient.
Cela veut dire que je me retrouve souvent seule pendant des heures dans la salle d’attente ou dans un lit d’hôpital à attendre de pouvoir parler à un médecin. J’ai de la peine à demeurer assise sans bouger lorsque la douleur devient aussi extrême.
Pour garder le moral et éviter d’être consumée par la douleur, j’essaie de me distraire en regardant des émissions de télévision et des films. Même si j’ai beaucoup de peine à demeurer attentive, c’est mieux que de se concentrer sur la douleur et les bruits incessants de l’hôpital.
Mon astuce consiste à télécharger le contenu que je veux voir avant de quitter mon appartement. La connexion sans fil et le réseau cellulaire fonctionnent rarement bien dans les hôpitaux. Un téléchargement préalable est essentiel, étant donné que vous n’aurez probablement pas accès à Internet ni à la diffusion en continu (streaming).
Je me sens toujours glacée jusqu’à la moelle lorsque je reçois une perfusion. Afin de combattre mes frissons, j’apporte toujours un chandail additionnel pour me garder au chaud, particulièrement s’il n’y a pas de couvertures.
Les hôpitaux de la ville de New York, où je vis, disposent rarement d’oreillers. Bien souvent, mon chandail me sert aussi d’oreiller.
Comme je l’ai mentionné plus haut, je suis habituellement seule à l’urgence, ce qui veut dire que j’y passe souvent plusieurs heures.
Ainsi, je n’ai bien souvent pas accès à de la nourriture et personne ne peut m’apporter des aliments sains. J’ai donc l’habitude de glisser dans mon sac à dos des collations santé faciles à manger afin d’éviter de sauter des repas durant un épisode de migraine.
J’apporte généralement des barres granolas, un mélange de noix ou tout autre aliment que j’ai dans mon appartement cette journée-là; idéalement, quelque chose de facile à transporter et qui n’est pas trop salissant.
Il est toujours bon d’avoir une bouteille d’eau (au moins pendant que je suis dans la salle d’attente, jusqu’à ce qu’on m’administre une perfusion intraveineuse). Je veille toujours à être bien hydratée, particulièrement lorsque je suis en proie à une douleur intense.
Si, comme moi, vous décidez d’apporter des collations et de l’eau, assurez-vous d’informer l’infirmière de garde, le médecin et les autres fournisseurs de soins de santé de ce que vous avez consommé. Ce que vous avez bu et mangé peut avoir une incidence sur votre schéma thérapeutique.
L’idée d’aller à l’urgence avec un(e) ami(e) me semble cruelle. Je dis cela, parce que je ne veux en aucun cas avoir l’impression d’imposer ma douleur à quelqu’un d’autre. Je trouve que c’est beaucoup demander à une personne que de la traîner à l’urgence et l’obliger à s’assoir avec moi pendant de longues heures.
Cela dit, à plusieurs occasions, j’ai ressenti désespérément le besoin d’avoir quelqu’un avec moi à l’hôpital. La douleur était telle et je me sentais si accablée que j’avais besoin de soutien émotionnel et physique pour passer au travers.
En ces moments-là, j’aurais souhaité avoir un(e) ami(e) digne de confiance à mes côtés. Celui-ci ou celle-ci aurait pu lire ma liste de médicaments contre la migraine aux nombreux médecins qui me reposaient sans cesse les mêmes questions.
J’aurais aimé que mon accompagnateur(trice) demande aux infirmières et aux médecins de me donner mon médicament et de faire un suivi si je ne l’ai toujours pas reçu pas après un certain temps. J’aurais souhaité qu’il ou elle demande aux médecins de me donner une autre dose lorsque le protocole de traitement initial ne fonctionne pas (ce qui se produit dans tous les cas).
Mais surtout, j’aimerais avoir quelqu’un à mes côtés pour m’aider à rester positive lorsque j’ai l’impression d’être à court d’options et que je n’obtiens aucun soulagement.
J’aime envoyer des textos à mes ami(e)s migraineux lorsque je vis une journée difficile. Un séjour à l’urgence entre dans cette catégorie.
J’ai constaté que ça m’aide lorsque j’échange avec quelqu’un qui sait ce que c’est que d’aller à l’hôpital pour une migraine. C’est frustrant. Le fait de savoir que je ne suis pas seule a un énorme impact sur ma santé mentale.
Comme je l’ai mentionné dans mon article, J’ai la migraine depuis 2013 : comment je tiens bon, la prise en charge quotidienne de mes migraines repose en grande partie sur l’entraînement mental.
Cela veut dire que je m’entraîne mentalement durant mes épisodes de migraine, toute la journée, chaque jour. Et ce, même lorsque je dois me rendre à l’urgence.
Je continue de me rappeler que je peux faire face à toute situation. La journée d’aujourd’hui ne représente qu’un nouveau défi que me lance la migraine.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la prise en charge de la migraine, consultez votre médecin ou votre équipe de soins de santé.